Le chêne à clous d’Herchies aussi appelé le chêne Saint-Antoine

Loin de n’être qu’une simple légende locale, le chêne à clous d’ Herchies en Belgique, aussi appelé le chêne Saint Antoine, est devenu un folklore régionale et bien au-delà. Classé depuis le 1er avril 1985, ce chêne pédonculé est le garant d’une tradition qui se perpétue depuis des siècles.

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Se trouvant au bout d’un sentier dans un champ, ce jeune chêne est donc classé depuis le 1er avril 1985. Celui-ci fut planté en 1950 par Raoul Demarbaix en remplacement de son vénérable prédécesseur planté en 1550 par Charles de Berlaymont et effondré sous le poids des années. Ce même chêne fut lui aussi classé le 12 août 1919.

  • Raoul Demarbaix ( Cultivateur à Brugelette ) – ( Résistant )
  • Charles de Berlaymont, ( Noble et seigneur de la région de l’époque)

L’appellation du chêne à clous d’Herchie est un peu tronquée puisque au fil des années, celui-ci en est tout autant devenu un arbre à loques.


 

Différence de l’arbre à clous à celui de l’arbre à loques et pratique du culte.

Le principe de fonctionnement de cette croyance païenne aux origines celte, est de frotter la partie du corps infectée ou meurtrie avec pour l’un le clou et pour l’autre le chiffon. En y mettant les formes par un rituel, le mal ( la charge ou mauvais esprit ) se transfert ainsi du corps à l’objet le temps d’être fixé à l’arbre  qui, grâce à sa puissance vitale, annulerait l’effet maléfique. Les maux de dents, ainsi que la plupart des maladies de la peau pouvaient ainsi être guéris.Toutefois, les chiffons pourront aussi servir de support à la prière ou d’ex-voto . Ce rituel s’effectuerait généralement de nuit en l’absence de tout témoin et dans profond recueillement. Les arbres les plus utilisés pour ces rituels de cloutage sont les tilleuls et les chênes. L’arbre à clous se rencontre particulièrement en Belgique. L’arbre à loques, lui se rencontre un peut partout dans le monde notamment en Belgique, en France, en Allemagne, dans les pays nordique ainsi qu’en Afrique.


Pourquoi et comment l’Eglise à t’elle récupéré ce culte ?

Vers le milieu du V siècle l’église se prononça contre toute pratique rituelle liée aux arbres. Ceci se traduira par l’abattage de nombreux arbres de ce type pour y substituer des pratiques chrétiennes. Cet interdiction fut renforcé par un édit du roi des Francs Childebert 1er en 544 ( VI siècle ). Dès lors Toute personne ne respectant pas cet édit ou s’y opposerait, serait traité comme sacrilège. Il s’en suivit des excommunications et des arbres qualifiés de sacré ou faisant l’objet soit d’un culte, soit d’un rite furent brûlés. Cela se développa encore plus cours du X siècle. Le XII siècle vit alors l’éradication de la plupart des cultes païens liés aux arbres et aux forêts par de grandes déforestations au profit d’exploitations agricoles.

Récupération du culte

Malgré tous ses efforts pour éradiquer cette croyance, l’Eglise dut se rendre à l’évidence que le culte rendu aux arbres semblait totalement indépendant de celui qu’elle prôné. Celle-ci changea donc d’avis et renonça à poursuivre la destruction de ces arbres. Un choix stratégique se posa alors : Le détournement des rituels antiques à son profit en plaçant sur l’arbre un crucifix, une statuette de la vierge ou d’un saint thaumaturge et dans certains endroits, la construction d’une petite chapelle.


Légendes liées à ce lieu

En 1820, le propriétaire du Champs Saint-Antoine, d’après Ursmar de Ghelin, qui habitait à la Ferme du Bus, en avait assez que les pèlerins saccagent ses récoltes en coupant à travers son champs pour se rendre à l’arbre. Ainsi, il décida d’envoyer deux hommes pour abattre l’arbre. Mais dès qu’ils commencèrent à s’attaquer à l’arbre, ils tombèrent si malades qu’ils durent retourner en urgence à la ferme. Fou de rage au retour de ses ouvriers, le fermier entreprit de couper lui-même le chêne. Armé de sa meilleure hache, il se rendit au pied du coupable. Cependant, chaque fois que sa cognée frappait le tronc de l’arbre, un clou lui poussait. Si bien qu’il dût mettre fin à ses desseins et rentra chez lui couvert de furoncles. Il dût porter un jupon jusqu’à la complète disparition de tous ses boutons.

Encore plus ancienne

Une autre légende plus ancienne prétend que le fermier de la cense de l’Aulnois toute proche voulait se prémunir de toute éruption cutanée. Pour se faire, il déroba la statue de Saint-Antoine et l’installa dans la niche aménagée dans le mur d’enceinte de sa ferme. Mais le lendemain, la statue avait disparu. Il alla jusqu’au chêne et se rendit compte qu’elle avait repris sa place au flanc de l’arbre. Croyant être victime d’un plaisantin, il recommença l’opération plusieurs fois mais à chaque fois la statue retrouvait son emplacement d’origine.


Observations, ressentis et conclusions !

Lors de recherches qui ont servi à réaliser cet article, des informations sont venues accréditer les observations ainsi que les ressentis obtenus en lieu et place du Chêne à clous d’Herchies. Elles ont aussi permis de mettre le point sur une incohérence et une confusion.

  • Pour les personnes qui se décideraient à se rendre sur place, ne comptez pas sur un parking pour y mettre votre voiture, Il faudra dès lors prendre vos dispositions et garer celle-ci un peu plus loin. Il y a bien un espace à la fin du premier chantier pour une voiture mais si vous y allez par mauvais temps ou après de grosses pluies, le terrain ne sera pas très praticable et il faudra faire attention de ne pas rester embourbé. L’idéal est d’aller par temps sec.
  • Drôle de sensation que d’avoir déjà à l’entrée du chantier qui conduit à l’arbre le sentiment d’être attendu. Prenez le temps de faire ce parcours, d’observer et de ressentir l’atmosphère des lieux, vous pourriez être agréablement surpris.
  • Arrivé sur place, le temps semble s’arrêter. Le besoin de se recueillir se fait d’abord sentir . Profitez du petit banc près du tronc coupé et prenez quelques respirations profondes. les sensations commenceront à se manifester. Pour les personnes peu ou pas sensible aux énergies, cette sensations de temps arrêté continuera certainement, si vous restez sur le banc ou à proximité immédiate de celui-ci, surtout à sa droite, une sensation de bien-être vous envahira. Pour les personnes sensible ou très sensible aux énergies, là cela risque d’être festival. Entre sensation de bien-être, flashs, vibrations dans les mains et au niveau des genoux, temps arrêté encore plus perceptible, des nausées pourraient se faire ressentir, surtout si vous vous approchez de l’arbre. Cela est peut être dû aux charges qu’il aura emmagasiné. La personne sensible évitera certainement de toucher l’arbre ou de le manipuler de façon prolongé. Soyez attentif à votre acuité visuelle, vous pourriez remarquer certains changement par moment. Enfin, Il ne sera certainement pas conseillé de se recharger sur ce genre d’arbre.

  • Le recueillement fait place à la curiosité. l’emplacement du lieu, la chapelle la délimitation du terrain, le chêne lui même et la végétation alentours. Aucune mesure géobiologique n’a été réalisées. Il ne s’agit ici que d’observations et de ressentis.
  • Rien ne prouve que la présence simultané d’un arbre à clous et d’une chapelle soit le fait d’une récupération d’église du culte ou du lieu . Il ne doit pas en être le cas sur celui-ci car il n’y a aucun éléments qui laisse à penser que ce lieu est ou ai été un lieux sacré. De plus, si la chapelle semble être dans la direction Nord/Sud, celle-ci bâtie en 1875 semble comporter une grosse confusion. Cela concerne la dévotion  à Saint Antoine de Padoue.
  •  En effet même si Saint Antoine de padoue était un Saint thaumaturge, il est invoqué pour la guérison en générale mais plus précisément pour  l’infertilité et l’infirmité. Il est surtout invoqué pour les objet perdus contrairement à  Saint Antoine le Grand ( d’Égypte ) moins connu mais qui lui était surtout invoqué pour soigner les épidémies ainsi que toutes maladies ou infections de la peau. ( fonctions première de l’invocation à l’arbre). De plus les prières, le cloutage ainsi que les loques accrochés à cet arbre, concernés aussi les maux de dents dont le saint à invoquer est Sainte Apolline. Voici un élément assez pertinent qui laisse à penser que ce lieu de culte n’a pas été récupéré par l’Eglise mais qu’il s’agit simplement d’une mise en commun de deux croyances se superposant pour ne plus pouvoir être dissociées.
  • Petite incohérence remarquée : Si le nom premier de ce lieu est l’arbre à clous, il sera aisé de constater qu’il s’agit plus d’un arbre à loques. Pourtant les deux s’y trouvent et la  première utilité en fut l’arbre à clous.
  • N’étant certainement pas un lieu antique ou sacré à la base, celui-ci l’est certainement devenu au fil des siècle grâce aux prières, pensées et recueillement des personnes. De plus le folklore engendré autour de ce lieu aura renforcé la mysticité et l’énergie éthérique de celui-ci. Des éléments que l’on rencontre sur des lieux sacrés.
  • Vu les ressentis, le chêne lui-même et sa position, le nombre de noisetiers qui poussent en pagaille, il semblerait que que ce lieu soit au moins sur le passage d’une grosse source. D’autres phénomènes telluriques semble intervenir mais il reste encore à faire des mesures. Les observations et ressentis semblent être correctes puisqu’après quelques recherches des écrits viennent confirmer ceux-ci.


    Il est dit sur ces lieux :

    Ils sont généralement plantés sur un sommet et à proximité d’une source ; ces arbres en remplaceraient d’autres qui faisaient l’objet, de temps immémoriaux, de rituels divers liés à la vénération d’une divinité antique, invoquée ou implorée pour le soulagement de certains maux.

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